JACQUES APICULTEUR

Jacques Pair

Nous sommes nombreux à connaître Jacques Pair. Cet enfant du pays est né à Saint Julien Aux Bois. Après avoir fréquenté l’école primaire dans cette commune, il entre au collège de Pleaux. Quelques années plus tard, c’est à La Maison Familiale Nature et Paysage, de Crouzy Haut, à Mauriac, qu’il prépare le BEP Agricole ; ce diplôme en poche, il part à Marcolès poursuivre les études vers le brevet de technicien agricole.
Pendant toutes les vacances d’été, de 16 ans à 20 ans, il est employé comme plongeur à la colonie de Meilhac à Hautefage. La dernière année, on  lui propose  un CES d’agent d’entretien des extérieurs sur ce site. Ce sera son premier emploi au contact de la nature.
Il est encore indécis sur son avenir professionnel et choisit de  s’orienter vers une nouvelle formation, celle de chauffeur poids lourds, transport en commun. C’est auprès des établissements Gaillard à Mauriac qu’il obtient ces différents permis de conduire.  Jacques trouve alors un emploi de chauffeur à l’entreprise 3 A Lait pour effectuer la collecte du lait chez les agriculteurs, pendant une année. Puis Les Cars de la Xaintrie lui offrent l’opportunité de devenir un de leurs chauffeurs afin d’assurer le ramassage scolaire mais aussi de conduire les cars de touristes dans les différentes régions de  France et à l’étranger. Pendant 6 ans, il exécutera ces services avec sérieux et compétence.
De plus en plus attiré par les activités proches de la nature, il quitte les Cars de la Xaintrie et  choisit de suivre une  formation pour adulte à Meymac afin de  préparer un BEP Forestier.
Nous sommes en 1999 et le 15 février, Jacques s’installe entrepreneur forestier- espaces verts : 80 % de son temps est employé pour le travail de bucheron et 20 % pour l’entretien des espaces verts. Ces pourcentages s’inversent rapidement devant la forte demande des clients pour les activités de parcs et jardins.  Il a actuellement vingt contrats de tonte à l’année. Depuis le 1er janvier 2016, il s’est équipé d’une épareuse pour proposer débroussaillage, fauchage aux particuliers, aux agriculteurs et aux communes.  Ces activités professionnelles, proches de la nature, lui donnent toute satisfaction.
En 2008, Monsieur Gary, du village de Laval à Saint Geniez ô Merle, cesse son activité d’apiculteur et  propose à Jacques de reprendre ses ruches ; celui-ci accepte pour ainsi développer une nouvelle activité toujours au contact de  la nature. Apiculteur, voici son deuxième métier. Très vite, avec l’aide de son ami Paul Eyrignoux de Hautefage, il se passionne pour  les abeilles. Son exploitation passe de 20 ruches la première année à 200 ruches aujourd’hui. Ce travail occupe maintenant 40% de son temps. Les ruches sont réparties sur six sites de Rilhac Xaintrie à Altillac. Les agriculteurs, les propriétaires forestiers acceptent l’implantation de ruches en échange de quelques pots de miel. Le choix du lieu se fait en fonction de la flore et de l’exposition. Elles doivent être à l’abri des vents et orientées sud-est. Les plantes mellifères (riches en nectar) doivent être diversifiées pour donner un parfum différent au miel. Les maisons des abeilles seront ainsi placées près de ronces, de bourdaines (cerisiers de renard), de tilleuls, d’acacias, de châtaigniers, de pissenlits, de framboisiers sauvages etc. Une ruche peut contenir 15000 abeilles en hiver et jusqu’à 50000  l’été ; en moyenne elles produisent  15 à 20 kg de miel par an, parfois plus si le printemps est chaud et humide.  L’outil principal de l’apiculteur est l’enfumoir. Pour récolter le miel Jacques envoie de la fumée dans la ruche, cela calme les abeilles et ainsi elles  ne piquent pas. La récolte a lieu une fois par an : celle du miel d’acacia en mai dans le secteur d’Altillac, celle du miel de fleurs sauvages entre le 15 juillet et le 15 août. Son commerce nécessite une miellerie où préparer et stocker les pots de miel.
Depuis 2009, tous les vendredis matins, son fourgon blanc stationne sur le champ de foire pour venir vendre au petit marché ses pots de miel naturel. Au-delà d’être une gâterie, nous connaissons tous les bienfaits du miel : il  permet de sucrer de façon naturelle, c’est un aliment énergétique, riche en oligoéléments ; il hydrate la peau et les cheveux ; cicatrisant pour les plaies et les brulures ; facilite la digestion, l’endormissement ; agit contre le rhume, la fatigue ; soulage les maux de gorge.   L’hiver, notre apiculteur propose aussi du pollen riche en protéines qui permettent de renforcer les défenses immunitaires. Ses clients sont essentiellement des particuliers, fidèles, qui s’approvisionnent au marché de Saint Privat.  Il vend environ 20 à 25 kg de miel chaque vendredi. Jacques alimente aussi  des dépôts-vente : au supermarché Spar, au bar-tabac, aux fermes du Moyen Age, aux Tours de Merle, à l’auberge de Saint Julien aux Bois, au restaurant de Saint Geniez ô Merle.
Il aime tenir le petit marché du vendredi qui  lui permet de voir du monde, de passer un moment convivial avec les autres commerçants, de partager le rituel du  café et du tourtou. La qualité de ses produits est reconnue. Très sympathique, toujours prêt à rendre service, sa présence sur le marché est appréciée.

Le 22 février 2016    MJ Chambon