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Hommage à Michel Chaudières

Hommage de Jean-Basile Sallard à Michel Chaudières

Le lundi 4 janvier, place de la Mairie, devant un très grand nombre d'habitants du canton

 

"C’est avec une immense tristesse et beaucoup d’émotion que je suis conduit à évoquer la mémoire d’un enfant de St-Privat, d’un mari, d’un père, d’un grand-père, d’un frère, d’un proche, d’un ami fidèle, d’un homme public au service de sa commune et pour moi, d’un compagnon de route indéfectible, mon ancien premier adjoint.

Michel, je m’adresse à toi aujourd’hui pour la dernière fois, toi que j’ai tant sollicité et qui a tant donné pour la vie publique, pour ta chère commune de St-Privat, ta famille, tes voisins, toujours avec beaucoup de bienveillance.

Tu es né le 30 Novembre 1945 dans ce quartier que tu n’as jamais quitté, en face de la mairie, gendarmerie à l’époque, dans cette maison familiale où tes parents Paulette et Pierre t’ont donné la vie et où te succèderont tes deux frères : Jean-Paul en 1951 et Dédé en 1953.

Tu accompliras tes études primaires à l’école communale jusqu’au CM2 avant de rejoindre le collège d’Argentat déjà trop loin de ton clocher pour toi et où tu auras du mal à supporter l’éloignement, t’autorisant à quelques fugues.

C’est ainsi que tu stopperas tes études vers l’âge de 14 ans et que tu rejoindras ton père pour apprendre le métier de maçon. Tu le seconderas dans un premier temps pendant plusieurs années pour lui succéder plus tard, à la tête de cette entreprise familiale que ton frère Jean-Paul intègrera à son tour après sa formation au Marquisat. Comme chef d’entreprise, tu vas diriger ta petite équipe et la conduire avec beaucoup de clairvoyance à la réussite permettant à vous deux et à vos employés de rester vivre au pays.

Le 1° Janvier 1965, tu es incorporé au 18° régiment des dragons pour un court séjour puisque le 18 Février de la même année, tu es réformé et rayé des contrôles.

Dès lors, les choses vont s’enchainer.

L’année suivante, tu te maries à Servières-Le-Château avec Jacqueline Tilinac et de ce mariage naîtra votre fils unique, Didier, le 26 Août 1970.

Parallèlement, tu t’engages déjà dans la vie publique au service des concitoyens de St-Privat mais aussi de tous les habitants du canton puisque c’est comme pompier que tu t’engages d’abord, le 15 Janvier 1968 au centre de secours cantonal alors que tu as à peine 23 ans. Ce centre, tu ne le quitteras qu’à tes 55 ans. Tu y obtiendras une médaille d’or pour 30 ans de service mais tu termineras simple sapeur 2° classe, préférant dans l’abnégation et la discrétion qui te caractérisaient, être utile dans l’action plutôt que gravir les échelons. Le seul diplôme que tu t’es imposé dans cette activité de pompier a été celui de secouriste, obtenu en 1983.

Toujours dans ta volonté d’être utile pour ta commune, tu répondras favorablement à l’invitation de quelques anciens qui te solliciteront, alors que tu n’as que 26 ans, pour faire partie d’une liste d’union de la gauche aux élections municipales de Mars 1971. Tu seras brillamment élu et tu deviendras alors le plus jeune élu municipal de la commune. Tu poursuivras cet engagement jusqu’en 2020, un record qui représente 37 années de mandat municipal interrompues par une période de 12 ans de 1989 à 2001.

Discret mais attentionné, dévoué mais réservé, au cours de ces longues années, tu es devenu une personnalité de la commune.

Toujours présent aux réunions du Conseil Municipal où ta parole, toujours judicieuse, est écoutée.

Toujours présent quand on a besoin de toi, quand on te sollicite pour solutionner un problème.

Ta connaissance de la commune, de son histoire, de son évolution, de ses habitants a été un élément facilitateur dans les projets entrepris. Tu avais une certaine facilité à trouver une solution aux problèmes du quotidien pour lesquels tu étais souvent sollicité. Combien de fois, à la mairie, les consignes étaient données : « Appelez Michel ». Combien de fois, devant l’urgence, je me suis rendu chez toi, demandant à Jacqueline : « Michel est là ? » car je savais ta capacité à trouver la bonne solution.

Ce travail, tu l’as toujours accepté, ne te mettant jamais en avant, désireux de rester dans l’ombre selon des principes qui étaient les tiens de laisser le bénéfice des actions entreprises à ceux qui les ont engagées. Tu avais un esprit conservateur mais mesuré. Ainsi, tu t’élevais souvent contre la soi-disant modernité en mettant en avant ses effets pervers entravant l’action, le bon sens et donc souvent l’efficacité.

Tu tolérais difficilement que l’on change les choses qui marchaient bien au risque de perturber les habitudes et de complexifier les situations.

Ton métier, ta connaissance des choses, ta lucidité, ton analyse pertinente avaient fait de toi un homme de confiance, une sorte de référent auquel on s’adresse, que l’on consulte, à qui on demande conseil comme pour se rassurer. Une stature acquise au cours de cette longue carrière d’élu et d’homme public.

Je ne peux pas citer toutes les réalisations communales que tu as soutenues, que tu as vu se concrétiser et qui ont transformé Saint-Privat pour ta plus grande satisfaction.

La liste serait trop longue mais tu étais si fier et si heureux, à chaque fois, de voir évoluer ta commune.

Je sais que tu aurais aimé voir finalisés les 2 derniers projets en cours que sont la maison de santé et la salle multi-activités. Tu m’as si souvent fait part de ton impatience, comme un pressentiment.

Comme tu le savais, ces projets sont aujourd’hui finalisés, et je peux t’assurer que nous mettrons, tous ensemble, comme tu l’aurais fait, notre énergie et notre bienveillance pour les mener à bien rapidement.

Outre ton engagement à la mairie, tu t’es aussi beaucoup investi dans le sport qui a toujours été pour toi une passion. Le vélo : tu ne manquais aucun critérium, et ne quittais pas la télé pour le Tour de France. Je me souviens de ton bonheur de vivre au plus près cet évènement, de côtoyer les champions lors de nos 2 sorties en camping-car : une dans les Alpes avec nos épouses et l’autre dans les Pyrénées avec Jean-Marie, Raymond et moi-même. Cette étape où nous avions couché au sommet du Tourmalet et passé cette journée mémorable sur ce site emblématique.

Et puis bien sûr le football : c’est ainsi que tu as pendant de nombreuses années suivi l’équipe de football, fait partie de l’équipe dirigeante, puis en devenir le Président en 1984.

Combien de samedis pour les jeunes et de dimanches pour les séniors tu as consacré en sillonnant les routes du département et en foulant les pelouses des stades, faisant office d’arbitre au besoin.

Quelques anecdotes restent encore dans les mémoires des anciens joueurs : ce derby à Auriac en mai 70 perdu 2 à 1 alors que la montée en promotion de 1ère division était en jeu ou encore ce match contre l’Etoile de Brive joué à St-Privat et gagné 5 à 0, où les joueurs ont appris bien plus tard qu’il avait été arrangé…

En 1989, à la demande de quelques jeunes de la commune, tu vas devenir le 1er président du club de Tennis de Table qui est toujours actif aujourd’hui.

Tu as aussi beaucoup donné de ton temps dans les nombreuses associations de la commune (comité des fêtes, foire de printemps, club des ainés et bien d’autres). L’organisation de leurs festivités, le transport des bancs, des tables, le montage des chapiteaux n’avaient plus de secret pour toi.

Aux Amis de la Bourrée que tu as suivi pendant près de 40 ans, tu étais le responsable en chef de la buvette aux soirées d’Antan. Après toutes ces années, on t’avait même donné avec humour le titre de « Canette d’Or ».

Oui, ta vie publique n’a jamais faibli et cela mérite bien notre reconnaissance.

Malgré cette intense activité, tu n’as jamais sacrifié le temps pour ta famille, tes proches, tes amis, et pour toi-même. Amoureux de la nature et du bien être qu’elle procure, tu aimais t’adonner à tes plaisirs favoris : la chasse, la pêche, les balades quasi-quotidiennes, accompagné de ton épagneul, à Vijus ou au Giberteil autour de ton étang et de tes bois, à la recherche, à la saison, de quelques cèpes ou girolles, ou tout simplement pour te reposer au bord de ton étang, ce lieu qui était devenu ta seconde demeure.

Tes visites régulières avec ton 4x4 à tes frères Jean-Paul et Dédé, ou à tes amis, en quête des dernières nouvelles, ou que tu retrouvais autour d’un café au bar des sports.

Autres plaisirs que tu appréciais plus que tout, c’étaient ces moments de convivialité passés autour d’une bonne table avec ta famille, tes amis, tes copains chasseurs pour déguster avec eux un bon fricassou, et où tu te plaisais à évoquer les souvenirs.

Tu étais intarissable dans les anecdotes qui revenaient dans ta mémoire, et tu savais les raconter invariablement avec les mêmes détails à chaque fois, et le piquant que tu savais y ajouter.

Combien de fois ai-je entendu cette fameuse sortie de pompiers que tu avais accompli seul au volant de l’ambulance, au barrage du Chastang, où on t’avait annoncé la chute d’un avion. Finalement, il ne s’agissait que de la chute de l’empennage d’un avion de chasse en exercice qui avait passé trop près de la ligne haute tension, ne faisant qu’un blessé léger… Ou encore, le souvenir de ces séances du conseil municipal où tu étais jeune élu et dont tu avais gardé un peu la nostalgie. Tu expliquais que ces séances se déroulaient toujours le dimanche matin pour se terminer, disais-tu, à midi, heure à laquelle le maire de l’époque sonnait la fin de la séance, ordre du jour terminé ou non, et invitait tout le monde à se rendre à l’hôtel Capitaine où l’apéritif se prolongeait parfois tard dans l’après-midi. L’évènement le plus marquant de ton passé de militant politique a été lorsque nous sommes allés investir le candidat aux élections législatives de 1981, un jeune parachuté inconnu alors, qui n’était autre que François Hollande.

Ces anecdotes que tu savais romancer à ta manière et que tu racontais d’une manière très imagée avaient une saveur particulière dans l’oreille de tes auditeurs qui chaque fois prenaient plaisir à les entendre.

Il y aurait tant de choses à évoquer après tant d’années passées ensemble…

Ce que je garderai de toi, c’est ta solide et fidèle amitié, ton engagement inaltérable et inébranlable à mes côtés dans ce parcours commun au service de la collectivité et des concitoyens.

Un soutien indéfectible qui ne pourra s’effacer.

A ta famille, complice de cette profonde et sincère amitié, Jacqueline, ton épouse toujours à tes côtés, Didier, qui t’a procuré une grande satisfaction en te succédant aujourd’hui au conseil municipal, Laure, que tu appréciais beaucoup, Manon et Pierre, tes petits-enfants dont tu étais si fier, je veux adresser mes sincères condoléances et les assurer de mon soutien. Une pensée à toute ta famille ici réunie et à tes parents, Paulette et Pierre, que tu as tant entourés.

J’associe à ce témoignage l’ensemble des élus actuels ou anciens qui t’ont côtoyé sur les bancs du conseil municipal.

Quant à toi Michel, qui nous quitte aujourd’hui trop tôt sans que nous ayons eu le temps de nous y préparer, je te dis Adieu.

 

En remerciement pour tout ce que Michel a fait, je vous demande une minute d’applaudissements."

 

 

Lu dans la presse, La Montagne 

Une personnalité de la commune disparaît


Ce lundi sur la place de l’église un hommage solennel a été rendu à Michel Chaudières décédé subitement ce 1er janvier. De nombreux habitants de la commune se sont associés au deuil de sa famille et ont participé à une cérémonie émouvante de témoignages. Le maire Jean-Basile Sallard, particulièrement affecté de perdre un ami et bras droit de longue date à la municipalité a retracé le parcours de cet enfant de Saint-Privat qui est resté fidèle à sa commune et a tant donné pour la vie publique.
Né le 30 Novembre 1945, Michel optera précosement pour la vie active en rejoingnant son père pour apprendre le métier de maçon. Prenant sa succession, il dirigera la petite entreprise et la conduira avec beaucoup de clairvoyance à la réussite permettant à son frère et à leurs employés de rester vivre au pays.
Parallèlement, Michel s’engage au service des concitoyens de Saint-Privat mais aussi de tous les habitants du canton puisque c’est comme pompier qu’il s’implique d’abord, le 15 Janvier 1968 au centre de secours cantonal alors qu’il a  à peine 23 ans. Ce centre, il ne le quittera qu’à ses 55 ans et y obtiendra une médaille d’or pour 30 ans de service.
En mars 1971, Michel deviendra le plus jeune élu municipal et poursuivra cet engagement jusqu’en 2020. Sa connaissance de la commune, de son histoire, de son évolution, de ses habitants a été un élément facilitateur dans les projets entrepris. Toujours présent aux réunions du Conseil Municipal, sa parole, toujours judicieuse, est écoutée.
Outre son engagement à la mairie, il s’est aussi beaucoup investi dans le sport qui a toujours été pour lui une passion. Le vélo et bien sûr le football dont il est devenu président en 1984, le tennis de table, président encore en 1989.
Enfin Michel a soutenu de nombreuses associations dans l’organisation de leur festivités.
La municipalité a adressé ses condoléances à Jacqueline, sa femme, Didier son fils, Laure sa belle-fille, Manon et Pierre ses petits enfants.
Un hommage musical très émouvant par Rémi à l’accordéon et une minute d’applaudissement ont terminé cette cérémonie.