GAEC des Ebraux : Nicolas Pesteils
COMMERCE D’AUJOURDHUI
Nous sommes nombreux à penser qu’un repas ne se termine pas sans fromage. « Un repas sans fromage est une belle à qui il manque un œil » disait Brillat Savarin, célèbre gastronome français du XVIIIème siècle. C’est l’aliment préféré des français. Ce produit laitier savoureux est très nutritif ; il contient des vitamines A, B12, des protéines, des sels minéraux. Ce produit riche en calcium est un bienfait pour notre santé. On lui attribue de nombreuses vertus médicinales : prévention de l’ostéoporose, des troubles cardiovasculaires, de la carie, du diabète. Le vendredi matin, au marché de Saint Privat, vous pouvez vous approvisionner en produits laitiers sur le stand de Nicolas Pesteil. Dans son camion réfrigéré, vous trouvez de la tome fraiche pour confectionner truffade ou aligot, du beurre, du cantal doux, du salers, et du fromage des Ebraux. Celui-ci est une production de sa laiterie ; il a l’aspect du Saint Nectaire.
Cette exploitation familiale est située au village de Nuzerolles, à Anglard de Salers, dans le Cantal. En 1953, le grand père de Nicolas, Auguste Pesteil, natif de Bassignac Le Haut, part travailler dans le Cantal. A cette époque, beaucoup d’hommes de la Xaintrie « se louaient » : ils allaient faucher tout l’été dans les fermes d’Auvergne. Il y rencontre Marie Antoinette, sa femme, originaire de Nuzerolles. Elle vivait avec ses parents dans une ferme de quatre, cinq vaches. Auguste succède à sa belle mère, et agrandit la ferme. De leur union nait un fils, Jacky (père de Nicolas). Celui-ci continue l’exploitation agricole et s’installe en 1984 avec un troupeau de vaches mixte : trente cinq vaches allaitantes de race Salers et une dizaine de vaches laitières. Jacky épouse Brigitte Champ de Loupiac. C’est en 2008, que leur fils cadet, Romain, avec leur aide, décide de créer une laiterie et de vendre les vaches allaitantes pour augmenter la production laitière. En 2011, Nicolas les rejoint. La location de trente hectares supplémentaires permet d’agrandir l’exploitation à quatre vingt deux hectares avec aujourd’hui soixante vaches laitières. La transformation du lait en fromage s’étale sur neuf mois et demi de l’année. Leur production est vendue à la ferme toute l’année et sur les marchés. Sa mère ou lui sont présents aux marchés d’Argentat, de Monceau sur Dordogne, de Mauriac, de Saint Paul des Landes.
Avant de rejoindre le monde agricole, Nicolas a été élève au lycée agricole d’Aurillac, où il a obtenu le BEP puis le Bac Professionnel. Les diplômes en poche, il est d’abord, embauché chez Charal à Egletons pendant une année. De 2000 à 2004, Nicolas travaille à la laiterie de Loupiac ; en 2007, au Casino de La Bourboule il décroche un emploi de caissier ; en 2010, un poste se libère à l’entreprise Michelin et il part à Clermont Ferrand. Ce n’est qu’en 2011, devant les difficultés de trouver un emploi stable, qu’il décide de s’installer avec son frère et ses parents.
Aujourd’hui, il me dit être heureux dans son activité. Nicolas aime le marché de Saint Privat, berceau d’une branche de sa famille.
Le 13 septembre 2016 MJ Chambon